Mon histoire. Celle d’un burn-out. D’un effondrement. D’une renaissance
🌿 Quand tout bascule… et qu’on finit par s’oublier.
Elle était directrice de crèche.
Un poste qu’on imagine tendre, tourné vers les enfants, l’accompagnement, le soin, le jeu…
Mais dans les coulisses, c’était un autre monde.
Elle portait la structure à bout de bras.
Elle portait les enfants, les familles, les équipes, la réputation de la structure…
Et aussi la pression.
Les chiffres.
Les objectifs.
Les contradictions.
Chaque jour, elle faisait le lien entre les demandes du terrain et les exigences de la hiérarchie.
Elle défendait ses collègues, elle remontait les besoins.
Mais plus elle parlait, plus elle devenait une gêne.
On a commencé à la faire passer pour « la pénible », « celle qui réclame », « celle qui en demande toujours plus ….
Alors la machine s’est mise en route.
Silencieuse. Malsaine.
Diviser pour mieux régner.
Mettre les équipes les unes contre les autres. Douter. Isoler.
Et la viser, elle.
La manipulation s’est installée : des mots doux en façade, et des coups par-derrière.
La trahison est venue de ceux en qui elle avait confiance.
Le harcèlement moral, insidieux, étouffant, a pris place au fil des mois.
Des remarques dévalorisantes. Des insinuations blessantes.
L’humiliation dans les échanges, dans les regards, dans les silences.
Et pourtant… elle a tenu.
Elle a porté tous les rôles : Directrice, Éducatrice, Gestionnaire, Secrétaire, Femme de ménage, Coordinatrice de l’impossible …..
Elle comblait les trous, éteignait les feux, répondait présente pour tout. Pour tous.
Mais plus jamais pour elle.
Puis le COVID est arrivé.
Et tout s’est accéléré.
Des protocoles absurdes, à réécrire nuit et jour.
Des règles qui changeaient sans cesse.
Aucune stabilité. Aucun soutien.
Toujours plus d’attentes. Jamais plus de moyens.
Pas de renfort. Pas de reconnaissance.
Juste cette injonction : faire tenir l’infaisable.
Cette année-là, elle a quand même organisé son mariage.
Elle a aussi passé — et réussi — le concours de la fonction publique territoriale, cadre A, retourner sur les bancs de l’école, une épreuve supplémentaire ….
Mais un diplôme qui ne lui servira à rien.
Juste une exigence de plus, une carotte , sans avenir.
Elle croyait tenir.
Mais en elle, tout s’écroulait.
Et un matin… le corps a lâché.
Elle ne pouvait plus marcher.
Ses jambes étaient lourdes. Immobiles.
Les mots se mélangeaient. Les phrases devenaient incohérentes.
Elle ne dormait plus.
Elle ne mangeait presque plus.
Elle pleurait
8 kilos envolés.
Et une hospitalisation d’urgence.
On suspecte un AVC.
Mais non !!
C’est un épuisement professionnel sévère
Un burn-out, dans sa forme la plus brutale.
Et là, on lui parle d’arrêt. De soin. De repos.
Mais elle ne veut pas l’accepter ….
Parce qu’on lui a toujours fait croire qu’elle était indispensable.
qu’elle ne pouvait pas être absente …
Elle se sent coupable.
De ne plus être là.
De ne plus porter.
De ne plus assurer.
Et alors commence le tunnel noir.
Elle ne se reconnaît plus.
Elle ne peut plus s’occuper de ses enfants, de son foyer, de son mari.
Elle est épuisée.
Brisée.
Vide.
Les jours passent à pleurer, à dormir, à ressasser.
« Qu’est-ce que j’ai mal fait ? »
« Pourquoi je n’ai pas dit non ? »
« Pourquoi je n’ai pas vu ? »
Il lui faudra trois ans.
Trois années entières pour accepter.
Pour comprendre qu’elle n’y retournera pas, qu’elle NE DOIT PAS y retourner .
Que sa carrière est terminée, qu’elle abandonne son BEBE , celui pour qui elle a tant donnée pendant 15 ans ….
Qu’elle ne pourra plus se trahir pour survivre.
Trois ans pour reconnaître sa propre valeur.
Pour intégrer que le problème n’était pas elle.
Qu’elle avait toujours agi avec éthique, humanité, engagement, professionnalisme ..
Trois ans pour apprendre que ses valeurs personnelles et professionnelles valent plus qu’un salaire, plus qu’un statut, plus qu’un « bon poste ».
Que sa santé et sa famille doivent passer avant tout.
Que personne n’est indispensable.
Mais que chacun·e mérite d’être respecté·e.
Trois ans à osciller entre « je suis capable » et « je suis détruite ».
Trois ans à douter, à vaciller, à se reconstruire.
Et aujourd’hui encore, 5 ans après, elle doute parfois encore.
Une partie d’elle reste marquée.
Humiliée. brisée , dévalorisée
Mais il y a la Julie d’avant, et il y a la Julie d’après.
Celle qui dit NON.
Celle qui s’écoute.
Celle qui se relève
Celle qui n’accepte plus l’inacceptable
Pas pour recommencer comme avant.
Mais pour vivre enfin alignée, respectée
💬 Et aujourd’hui ?
Elle a choisi de ne plus se trahir.
De ne plus sacrifier son corps ni ses valeurs.
Elle a choisi de vivre alignée, ancrée, libre.
Fragile parfois, mais entière.
Elle a transformé cette épreuve en force.
Ce chaos en chemin.
Ce burn-out en réveil, en renaissance
Et aujourd’hui, elle tend la main à son tour.
Aux femmes qui doutent, qui s’effondrent en silence, qui se sentent seules ou « trop » ou « pas assez »
À celles qui n’ont plus les mots, plus les larmes, plus la force.
🫶 Elle accompagne celles qui veulent se retrouver.
Reprendre confiance.
Se réconcilier avec elles-mêmes.
Sortir du tunnel.
Pas à pas. À leur rythme.
Avec douceur. Avec respect. Avec cœur.
💬 Si tu te reconnais dans ce récit…
Si tu ressens que quelque chose vacille en toi, ou que tu es déjà tombée trop bas,
Sache que tu n’as pas à le traverser seule.
🌿 Je suis là.
Avec mon expérience.
Avec mon écoute.
Avec mes outils professionnels
📩 N’hésite pas à me contacter. Il y a toujours un après. Et il peut être beau.
Julie Bouclans-Lalorcey – O Doux Cocon de Julie
Accompagnements sensibles pour les femmes, les mères, les cœurs à reconstruire.
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