Pourquoi les enfants ralentissent quand on les presse?
« Dépêche-toi ! » « Je m’en vais sans toi ! » « Je suis en retard ! » « Tu le fais exprès » « Je te préviens… » « ALLLLEZ, GROUILLE !!! »… ces petites phrases activent une poussée de stress chez les enfants.
Celles-ci, au lieu de les motiver à se presser, ont plutôt tendance à les ralentir et à les faire adopter des comportements spécifiques comme sourire ou jouer, rajoutant à l’énervement et l’incompréhension des parents…
Vous allez comprendre pourquoi et surtout comment éviter ce problème récurrent et très déplaisant pour toute la famille.
Isabelle Filliozat nous explique dans le hors-série Psychologie Positive Magazine que cet ensemble de comportements est un mode automatique et naturel de régulation du stress nommé « immobilisation tonique » .
Les enfants ne « s’amusent » donc pas à faire l’inverse de ce qu’on leur adjoint de faire. Les menaces, les cris, les expressions de colère dirigées contre eux les placent dans un mode de réaction au stress spécifique : ralentissement des gestes, baisse du tonus musculaire et du rythme cardiaque, hypervigilance, montée d’anxiété,…
Pour compenser, le cerveau opte par conséquent pour l’immobilisation tonique, système inhibiteur du stress.
Cela peut cependant être suivi d’une autre phase si le stress persiste ou augmente : la fuite ou l’attaque. L’attaque, nous précise Isabelle Filliozat, est la voie privilégiée par le cerveau. Voilà pourquoi un simple « dépêche-toi » peut se terminer en explosion de colère de l’enfant et de l’agressivité.
Alors, comment faire pour ne pas déclencher cet état d’immobilisme tonique ?
La meilleure solution est tout simplement de relâcher la pression et de favoriser la bienveillance et la souplesse en suivant par exemple les conseils ci-dessous . Ainsi, l’enfant reprendra possession de ses moyens (y compris intellectuel) et s’engagera volontairement dans une augmentation du rythme.
Autre astuce efficace : utiliser le jeu.
Voici des alternatives au « dépêche-toi » ou autre « moi, je m’en vais », facteur ô combien bloquant et stressant dans nos vies mouvementées. Et encore plus pour les enfants qui sont moins « équipés » que les adultes pour supporter la pression !

laisser utiliser un chronomètre (ou un sablier pour plus de fun) aux enfants est une excellente idée dans le sens où cela les place au coeur de l’action et les aide à se fixer un objectif. Choisissez un gros chronomètre le plus simple possible. Notez l’utilisation du « nous » pour la notion d’effort collectif et de rappel des liens affectifs. Amusez-vous à « buzzer » comme dans un jeu ou façon Fort Boyard !




Source : papapositive
